Une exposition pour toute la famille : Kodomo No Kuni au Frac Grand Large

Kodomo No Kuni est sans hésitation l’exposition à ne pas manquer au Frac du Grand Large en ce début d’année. Elle s’adresse à toute la famille et chacun trouvera à son niveau une interprétation aux objets et aires de jeux exposés. Après tout, la vie n’est-elle pas un vaste terrain de jeux ? Avant de se lancer dans une dissertation philosophique, suivez-nous plutôt à travers l’expo !
Mais Kesako ? Nan, pas Kesako mais plutôt Kodomo No Kuni, ça veut dire quoi ?
« Kodomo No Kuni » signifie, en japonais, « le pays des enfants ». C’est le nom d’un parc pour enfants, situé à Yokohama, dont l’inauguration a lieu le 5 mai 1965, le jour de la fête traditionnelle des enfants par l’empereur du Japon, soit dix ans après la déclaration officielle du gouvernement japonais selon laquelle le pays en a fini avec les reconstructions de l’après Seconde Guerre mondiale. Isamu NOGUCHI y construisit sa première aire de jeux, tandis que l’avant-garde de l’architecture japonaise, les métabolistes (Kyonori KIKUTAKE, Kyoishi KUROKAWA, et Sachio OTANI, sous la houlette de Takashi ASADA) y réalisèrent quelques-uns de leurs premiers bâtiments, cinq ans avant l’exposition universelle de 1970 d’Osaka.

Aussi cette exposition célèbre l’enfance, presque un échappatoire à la réalité, aux traumatismes de l’existence, c’est une invitation au pays imaginaire…

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Le coup de cœur des enfants sera certainement pour cette cage à écureuils ou jungle-gym (moi, dans mon enfance on l’appelait Cage à poules) où on trouve des sculptures représentant des aires de jeux (créées juste à partir de souvenirs).

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Mais aussi le Pannel tunnel de Mitsuru SENDA aux couleurs primaires et aux formes amusantes qui donnent trop envie de retourner en enfance.

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Pour ma part, je suis tombée amoureuse de l’oeuvre de Kohei SASAHARA, son abri réalisé à partir de parapluie est inspirant et troublant à la fois. Nous nous sommes imaginés leur histoire, à l’ombre des parapluies et à l’abri des regards des autres visiteurs.

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Tandis que l’artiste SHIMABUKU nous rappelle que le jeu peut être partout (après tout souvenez-vous lorsque vous étiez petits et que vous jouiez avec des pinces à linges). Ainsi il filme des enfants se ruant face à la mer pour la défier, puis fuient la vague qui se déchire sur le rocher sur lequel ils courent, son oeuvre composée d’élastiques est une invitation au jeu pour les visiteurs qui doivent passer au travers, plutôt drôle, non ?

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Le petit plus pour les enfants est le livret qui leur permet de découvrir l’exposition de façon plus ludique (n’hésitez pas à en demander un à l’accueil).

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En plus de l’exposition, est présentée une large sélection de photographies de Mutsumi TSUDA, réalisées à l’occasion de plus de dix ans de recherches en Nouvelle-Calédonie. Elles documentent l’histoire des descendants d’immigrants japonais venus travailler dans des mines, qui ont fondé des familles avec des femmes kanaks, et que l’État français a déportés en Australie suite à l’attaque de Pearl Harbor. En vertu d’accords multilatéraux, ils ont été renvoyés au Japon à la fin de la guerre et n’ont jamais pu reprendre contact avec leurs enfants. Les photos sont empreintes d’une émotion particulière, et c’est le cœur serré que nous nous sommes plongés dans ces clichés.

 

Komodo No Kuni est une invitation au voyage poétique, au retour à l’enfance et à l’imaginaire, libre d’interprétation, cette exposition accessible transportera chaque visiteur (petit et grand) vers l’imaginaire à travers des œuvres pensées comme des jeux !

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Plus d’infos : www.fracnpdc.fr

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