Samedi dernier, dans le cadre de la Semaine d’Information sur la Santé Mentale du littoral dunkerquois dont la thématique cette année était « être adolescent aujourd’hui », l’EPSM des Flandres et la Halle aux sucres organisaient une conférence sur les nouvelles pratiques numériques des enfants et adolescents.
Cette conférence/débat était menée par Yann Leroux, psychanalyste geek et blogueur.
En tant que maman blogueuse hyper connectée (parfois trop, je sais), le sujet ne pouvait que m’intéresser!
On se questionne souvent en tant que parents sur les limites des jeux vidéos, leurs risques et dangers, et sur les éventuelles addictions que le jeu peut engendrer.
Nos ados sont hyperconnectés? Et alors? ils rencontrent pendant cette période toute particulière de leur vie des bouleversements de leur pensée ainsi que des bouleversements biologiques…. Leur vie sociale est mise à mal.
En effet, leur façon de pensée change, ils arrivent à penser de façon plus abstraite, plus individuelle, c’est une étape cruciale vers le monde adulte. Ils commencent à avoir leur propre point de vue! Même si cela vous déplaît parfois, surtout lorsqu’il se met à vous faire une cours de philosophie politique. Leur vie sociale se construit en bande d’ados.
Dans la sphère numérique et donc dans le jeu vidéo, le corps est affecté : le corps ne compte dans ce monde pixélisé. Si j’ai envie d’être la Princesse Peach ou Super Mario je le peux (excusez mon manque de références, je suis geek mais pas gamers). Si j’ai envie d’être un garçon , je le peux… je suis un avatar que j’ai créée, je suis comme je veux! Yann Leroux nous explique que le jeu vidéo peut être bénéfique, ce qui compte c’est le travail intellectuel!
« Les ados peuvent élever le corps et l’esprit à travers le jeu vidéo »
Ainsi, certains ados expliquent sur des dizaine de pages, telles des dissertations parfaites comment jouer à Call of Duty, pourquoi utiliser telle arme ou tel vaisseau plutôt qu’un autre dans certains jeux vidéos. Ces jeunes fournissant un travail intrasèque impressionnant que leur propre prof de français ne pourrait imaginer. Ils s’expriment, écrivent sur leurs jeux vidéos!
Le jeu a un réel intérêt pour cette génération! Yann Leroux nous explique qu’ il n’existe pas de mesure/échelle valide de ces addictions, ni de définition valide d’ailleurs.
Intérêts des jeux vidéos:
- apprendre à se servir du jeu
- apprendre à terminer les niveaux (passer du temps dans l’espace de jeu)
- chercher les solutions (sur YouTube par exemple avec les conseils des gamers)
- exemple: Dans Mario Kart, il faut apprendre à utiliser l’interface, choisir les personnages en fonction de leurs compétences, savoir quels véhicules choisir (rapides mais pas maniables ou plus lents mais faciles à conduire). Un véritable apprentissage on vous dit!
Il faut dire qu’on ne laisse pas beaucoup de choix de décisions à nos enfants! On leur dit continuellement ce qu’ils doivent faire entre les conduire à l’école, le brossage des dents, le rdv chez l’orthodontiste, les activités parascolaires! Leur capacité à décider tout seul est une denrée très rare! Le jeu vidéo leur permet de faire des choix, de prendre les choses en main .
Pour ce qui est des ados et des jeux, pourquoi ne pas leur faire confiance? Bienveillance et confiance doivent être au rendez-vous. Non, les jeux vidéos ne sont pas inintéressants et nuls! ce serait contre productif de penser ça. Dans certains cas, il faut donner un cadre aux ados, leur donner des règles, les tenir, les accepter mais aussi les réviser!
Ce qu’on en pense:
Cette conférence a été très enrichissante, surtout à l’aire du numérique où nos enfants grandissent! Je regrette juste en tant que maman geek, que l’aspect programmation n’ait pas été abordé comme un vrai intérêt pour les enfants, afin qu’ils ne soient pas acteurs passifs des jeux vidéos mais qu’ils comprennent comment cela fonctionne (sans forcément devenir des programmateurs, hein!).
Pour aller plus loin, on lit
et on découvre le blog Psy et geek 😉
Oh mais cet article est pour moi, enfin pour Jules et Ugo…et tous les gamins de leur âge.
Je pars du principe de ne pas diaboliser les jeux vidéos.
Non ça ne rend pas violent. Non ça n’empêche pas les enfants de (bien) travailler à l’école.
Non ça ne remplace pas les activités culturelles. Non ça n’isole pas.
Mes enfants et leurs copains jouent au jeux vidéo. Ils s’éclatent, de vrais gamers.
Il nous arrive d’inviter des camarades et de les laisser libre de geeker comme des fous.
Ils se défoulent et comme tu le dis Mary ils ont cette occasion de décider par eux même, de prendre des initiatives…
Bien entendu il y a des limites de temps passé devant les écrans. On ne fait pas tout ce que l’on veut non plus. Il y a des priorités comme les devoirs.
Leur interdire de jouer aux jeux vidéo reviendrait à les mettre en marge et ça c’est très difficile à vivre pour un jeune.
Mes enfants jouent, aiment jouer et on une vie équilibrée.
Merci pour ton article où tout est dit.
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